Toutes les impressions sont réalisées dans l’atelier des Éditions des Voix de Garage. C’est une petite maison amienoises de briques rouges, dans laquelle se cache un atelier typographique.
Les lettres sont rangées dans de grands tiroirs en bois appelés casses. Chaque police et ses variantes sont rangées dans des casses séparées. Il y a la casse pour le Vendôme romain de corps 10, celle pour le Vendôme gras, encore une pour le demi-gras, et une autre pour l’italique. Et rebelotte pour le Vendôme de corps 12, et 16, et 20.
Les lettres sont levées une par une et déposées dans un composteur. L’écriture se fait à l’envers pour pouvoir imprimer en miroir sur le papier. Entre chaque mot se cache un blanc et entre chaque ligne un interligne, petits morceaux de plomb noirs plus courts entre les lettres.
Le composteur peut contenir quelques lignes, qui viennent ensuite se déposer sur une gallée pour former des blocs de textes plus long : paragraphes, pages, ou colonnes. Ceux-ci sont ensuite mis en page sur le marbre (en acier) de la presse, entre les lingots de plomb qui viennent définir les marges, et les coins de serrages qui empêchent la composition de bouger.
L’encre est mélangée avec un couteau. puis déposée sur les cylindres de la presse. Les premiers exemplaires imprimés servent à faire les réglages. D’abord un exemplaire de relecture, pour repérer les fautes et les corriger en remplaçant les lettres avec la brucelle. Des exemplaires de calage, pour vérifier l’alignement. Et puis des exemplaires de vérification pour chaque réglage de la presse (ajustement des rouleaux encreurs, reconstitution de l’habillage, …).
À proximité de l’atelier se trouve aussi la cuisine, qui permet, entre deux impressions, de fabriquer de la mousse au chocolat, des chouquettes et du nougat. Maison, bien sûr.
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